FECHAIN - ATHLETIQUE - CLUB

L'Athlétisme : Historique et Aspect Socio Culturel

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SOMMAIRE

I La naissance de l'Athlétisme

A Naissance de l'athlétisme en Angleterre

  • a) les courses de chevaux
  • b) vers l'amateurisme

B Naissance de l'athlétisme en France

  • a) les premières expériences
  • b) le R.C.F. ( Racing Club de France)
  • c) le S.F. (Stade Français)
  • d) des clubs à l'U.S.F.S.P
  • e) de l'U.S.F.S.P à l'U.S.F.S.A
  • f) de l'U.S.F.S.A à la F.F.A

II Les transformations de l'athlétisme

A Apparition des épreuves

B Le sens des Transformations

C Transformations du Matériel et du Règlement

  • a) courses
  • b) sauts
  • c) lancers

D Les officiels

III Situation de l'Athlétisme

A L'athlétisme français et étranger

B L'athlétisme français / autres sports français

C Evolution de l'athlétisme en France

D. La pratique de l'Athlétisme

IV Athlétisme et aspects culturels

A Dans le domaine des arts

B L'athlétisme et la presse

C L'athlétisme vue par les français (en projet)

D Média Performance Athlétisme (en projet)

V Conclusion (en préparation)

Bibliographie

"Pédestrians" vers 1890

"Pédestrians" disputant une course de

"Steeple-chase" en Europe, vers 1890

Saint Louis 1904

Thomas Kelley

(Irlande - hauteur)

"L'athlétisme moderne est issu des sports pratiqués dans l'Antiquité, notamment aux jeux Olympiques. Le roi Henry II d'Angleterre (1154/1189) fut très probablement l'un des premiers athlètes des Temps modernes. Dès le XIIe siècle, on trouve en effet, en Angleterre, des descriptions de jeux athlétiques pratiqués par les Londoniens; on sait aussi que le roi Henry II s'était fait installer, aux abords de la capitale, des terrains de sport où il se rendait souvent. Mais l'athlétisme comme discipline sportive s'est formé progressivement en Grande-Bretagne, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, puis pendant les premières décennies du XIXe siècle." Encyclopédie Bordas

I - La naissance de l'athlétisme

A. Naissance de l'athlétisme en Angleterre

Comme tout le sport moderne, l'athlétisme a trouvé naissance en Angleterre. Le sport n'est pas d’émanation grecque mais anglaise car contrairement aux hellènes celui-ci admet et même se repose sur la notion de performance et de compétition (dans les anciens J.O. la performance, le record n'existaient pas et la finalité même était plus religieuse que la course vers le progrès.).

Laquais-coureur (running-man) Angleterre, fin du XVIIIe siècle

a) Les courses de chevaux, les paris

Des laquais-coureurs servaient aux grands de ce monde pour porter des messages et pour annoncer le passage de ceux-ci.. Ils portaient un costume traditionnel. casaque de jockey, toque en soie.

Lors des courses sur les hippodromes les grands eurent l'idée de faire concourir leur "running-footmen". Durant ces concours de fortes mises d'argent sont engagées.

Courses sur les hippodromes bien sûr, mais courses hors des hippodromes également ; les courses sont généralement longues.

Parallèlement à ce fait les classes populaires imitent les classes aisées. Ainsi nous voyons se développer des animations de type sportif athlétique lors des fêtes ou des foires de village : courses à pieds, sauts, lanceurs.

Ce pôle d'animation amène une activité de professionnels dont les plus connus furent :

Et c'est ainsi qu'en 1813 Walter Thom publie le premier livre sur l'athlétisme. "essai sur l’athlétisme".

Pour offrir un spectacle plus attrayant, les organisateurs des fêtes s’orientent de plus en plus vers des distances courtes et les foires (qui disparaissent petit à petit avec la révolution industrielle) ou les hippodromes ne sont plus des lieux privilégiés.

Les sports athlétiques prennent naissance dans les grandes "Public Schools" : à Rugby fut fondé en 1837 le "Crick Run" (le rallie-papier décrit dans l'ouvrage : Tom Brown School Days).Puis vinrent Harrow et Shewsbury (1842), Eton (1849), puis le collège militaire de Woolwich. Eton organisera sa première réunion athlétique en 1852. Durant toutes ces années, ce sport restera l'apanage des écoliers.

b) Vers l'amateurisme

Les aristocrates veulent à leur tour descendre dans l'arène et de parieurs il deviennent athlètes (mais ceci sans publicité).

Ce sont des jeunes universitaires qui, n'ayant pas d'hippodrome, assistant aux courses de chevaux de village à village : c’est un "steeple-chase". Pour mieux apprécier le spectacle il vaut mieux se déplacer avec des chevaux de moins bonne qualité. De là à courir comme ces chevaux il n'y a qu'un pas qui est franchi en 1850 : les bases du premier "meeting" d’athlétisme sont jetées par des étudiants de l'Exeter Collège d'OXFORD.

Le programme est le suivant :

Au printemps 1850 ce programme est complété par un saut en longueur et en hauteur. Par la suite tous les collèges instaurent ce genre de rencontre. En 1857, le Football Club de l'université de Dublin organise sa première réunion de courses à pied puis fonde les Dublin University Athlétics Spots Ainsi en juin 1863 le premier club civil est créé (pour gentlemen) : le"Mincing Lane Athletic Club" qui deviendra le "London Athletic Club" Et en 1864, le 5 mars à midi, la première rencontre interclubs en athlétisme a lieu entre OXFORD et CAMBRIDGE. La multiplication des meetings impose une législation commune.

A cette époque il existe donc 2 athlétismes.

En 1866 a lieu le 1er championnat d’Angleterre (course - sauts - lancers). C'est aussi à cette époque que naît l'Amateur Athletic Club, qui donnera sa charte à l'amateurisme, un amateurisme étroitement aristocratique qui exclut tout "ouvrier, artisan ou journalier".

En 1867, paraît le premier journal sur l'athlétisme : The Athlete (23 ans avant la revue française : La Revue athlétique en 1890)

La création en 1880 de " l’Amateur Athletic Association " est liée à la conception de l’amateurisme ; " Toute personne qui n'a jamais pris part à des compétitions pour de l’argent, avec ou contre des professionnels, et qui n'a jamais essayé de tirer de l'athlétisme un moyen d'existence". La formule véritable date de 1866 : "Est amateur tout gentleman qui n'a jamais pris part à un concours public ouvert à tous venants, ou pour de l'argent provenant des admissions sur le terrain ou autrement ; ou avec des professionnels pour un prix ou pour de l'argent provenant des admissions sur le terrain ou autrement ; ou qui n'a jamais été, à aucune période de sa vie, professeur ou moniteur d'exercices de ce genre comme moyen d'existence ; qui n'est ni ouvrier, ni artisan, ni journalier."

Elle est également liée au calendrier.

L'A.A.A. tranchera pour l'été. I1 est à noter qu’en I883 se crée la "National cross-country Union" proche de l'A.A.A. (1er championnat en 1884).

B. Naissance de l’athlétisme français

Le même processus, la même tradition se retrouvent en France qu'en Angleterre. L’athlétisme descend du cheval. Aux running - footmen se substituent les laquais - coureurs (des basques notamment). Vers 1870 les coureurs professionnels s'appellent Cerf-Volant ou Fox Hall. ou "l'homme vapeur" ou "l'homme éclair". Ce n'est qu'en 1884 que les pseudonymes disparurent.En 1875, Alphonse Blondel et un anglais, MM. Gerling fondèrent le "Club des Coureurs"(1ère réunion le 20 avril 1875).

a) Les premières expériences.

En définitive ces différents groupes sont éphémères et ne pratiquaient que la course à pieds ; mais en 1880 un livre de André Laurie (pseudonyme de Paschal Grousset) "la vie de collège en Angleterre" (publié par Hetzel) ravive toute la jeunesse "athlétique". Cette jeunesse qui aura maintenant connaissance des supports administratifs et historiques de la création des clubs. Des dandys, ils avaient conservé la tenue de jockey : larges casaques vives et des culottes serrées aux genoux, bas blancs et escarpins vernis. Ils avaient l'habitude de tenir à la main une cravache, ils se fouettaient les cuisses pour se donner de l'ardeur.

b) La naissance du Racing-Club

En 1880 les lycéens du Lycée Condorcet à PARIS, épris de liberté et de mouvements ont pris l'habitude de prendre la salle des pas - perdus de la gare Saint Lazare comme lieu de jeux. Dans le modeste chalet du bois de Boulogne, ils créent en 1882 le Racing-Club.Des élèves de l'école Monge s'étant joints à eux : ils décident de s'ébattre: sur la terrasse de l'Orangerie des Tuileries où ils sont rejoints par les écoliers du Collège Rollin.

De cette réunion des 3 établissements, devenue régulière, le jeudi et le dimanche, un groupe se structure et en avril l882 la première assemblée du "Racing Club" a lieu. Leur lieu de réunion était la piste du Tir aux Pigeons puis en 1886 au pré Catelan (Bois de Boulogne). Comme en Angleterre les athlètes de ce club étaient affublés de noms de chevaux et d'une tenue de jockey. Tous les dimanches ils se déshabillent dans les abris, des boxes de chevaux, vacants. Comme c'est la grande époque de l'anglomanie, ils s'appellent le Racing-Club.

Les coureurs s'affublait de pseudonymes de chevaux : Alcindor, Saint-Blaise, Baudres, Iroquois, Boïard, Djinn, Podas, Okus,.... et même Queen Mary.. Ils étaient organisés en écuries et portaient des couleurs. On faisait des paris et les courses allaient de 60 à 1700 mètres.

c) La naissance du Stade Français

D'autres lycéens (de la rive gauche) avaient l'habitude d'investir la pelouse Bagatelle ; un an plus tard, en 1883, naissait le Stade Français, émanation de 1'association de gymnastique du Lycée Saint Louis. Le 27 juin 1884, le Stade reçoit l'autorisation de se réunir aux Tuileries et sur la terrasse de l'Orangerie, le dimanche matin et le jeudi après-midi. Son animateur était Jules Marcadet. La vocation du Stade français sera surtout scolaire sans distinction de classe sociale (le R.C.F était beaucoup plus aristocratique).

d) Des clubs à la création de l’Union des Sociétés françaises de Course à Pied.

1).Le premier président d'honneur du Racing est Ferdinand de Lesseps. Cette nomination donnera notoriété et sérieux au club. Fait plus important en 1884 Georges de Saint Clair entre comme secrétaire général au Racing. Sous sa férule il structure le club, le rend sérieux (tenue sobre, pseudonyme supprimé, différenciation entre amateur et professionnel). Il recherche un terrain qu'il trouve dans le Bois de Boulogne : le R.C. à la concession de la Croix Catelan en 1886.

I1 établit des contacts en France et à l’étranger. Il fait connaître le club, il recrute. On vient à la Croix Catelan car il y est convenable de se faire reconnaître. Les aristocrates sont là. La presse aussi (premiers articles en 1882, ceux du Figaro en 1885).

Bois de Boulogne - 1885

Le"grand steeple" printanier disputé au bois de Boulogne

Gravure de "L'Illustration 1885"

Le Racing Club se fait connaître à l'étranger, en Belgique notamment. Il devient le Racing-Club de France (R.C.F.) le 21 novembre1885 pour se distinguer du R.C. Belge.

Le 28 mai 1885, en raison de la mort de Victor Hugo et par déférence pour monsieur De Lesseps, Président honoraire du Racing-Club, on apprend que la réunion du dimanche 31 mai est supprimée.

Le 1er novembre 1886, un véritable championnat international franco-anglo-belge est organisé : les Anglais viennent sur la piste de la Croix-Catelan et c’est la déroute française. Mais G. de Saint Clair noue des relations avec l'A.A.A.(Amateur Athletic Association) et crée l'Union des sociétés française de course à pied qui regroupait les premiers clubs. On lui doit un livre en 1887 "Sports Athlétiques et exercices de plein-air".

2).En 1887 le Stade Français et le R.C.F. participent à un rallie-papier dans les bois de la Ville d'Avray. C'est la joie. Aussitôt entre Saint Clair et Marcadet naît l'idée de l'Union. C'est le début de la Fédération. Des délégués des 2 clubs acceptent le 29 novembre 1887 les statuts de 1"Union des Sociétés françaises de Courses à pied". Un nouveau club "les Francs Coureurs" adhère à l'union (1er Président : Saint Clair).

Le 12 février 1888, sur le champ de course du Vésinet, le premier grand steeple-chase (4000 mètres) fut gagné par M. Dezaux du Racing-Club.

Le 29 avril 1888 les premiers championnats nationaux d'athlétisme sont organisés (Au Programme : 100 et 400 m gagnés par M.R Cavally du R.C, le 800 m, le 1500 m gagné par M. Dezaux du R.C., le 110 m.h gagné par M. A. dePalissaux du R.C.Ces championnats ne sont pas chronométrés.

Juin 1890 : au bois de Boulogne, le concours des jeux scolaires (création à cette époque des "lendits" scolaires) comprend la course à pied, le jeu de la thèque et l'aviron.

Juin 1890 - Bois de Boulogne

Le 25 janvier1890 Pierre de Coubertin fait paraître la première revue française sur l'athlétisme : La Revue athlétique .(mensuelle - Delagrave).

Avril 1890 : Premier numéro des Sports Athlétiques (hebdomadaire) publié par MM Ad. de Palissaux et Paul Champ.

3) Comparaison des dates d'apparition de l’athlétisme et de ses manifestations en France et en Grande Bretagne. (d'après Simon J.P).

Manifestations

Grande Bretagne

France

Jockey Club

1750

1833

1ère réunion

1850

1882

1ère rencontre Interclubs

1864

Oxford - Cambridge

1887

(SF - RCF)

Fédération

1880

15 membres

1887

3 membres

1ère rencontre internationale

1895

NY. AC. London AC.

1912

France - Belgique

1er championnat national

1866

1888

 

e) De l'U.S.F.C.P. à l'U.S.F.S.A.,1'athlétisme civil, l’athlétisme scolaire.

1) l'U.S.F.S.A.

En 1888 un "Comité pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation" est créé sous la présidence de J. Simon et au secrétariat général il y a Coubertin.

Le 4 juillet 1888 : première compétition scolaire organisé par le comité, il s'agit d'un rallye-paper. seules l'école de Monge et l'école Alsacienne y participent.

Union et Comité sont complémentaires :

  • à l'union la pratique,
  • au Comité les scolaires.

De cette prise de conscience naît le 31 janvier 1889 "l'Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques" issue de l'Union des sociétés françaises de course à pied, qui, avec la venue d'autres sports, demande la création de commissions spécialisées.

L'athlétisme n'est alors qu'une composante de cette Union mais une composante essentielle.(surtout qu'au Lycée Lahanal en 1889 est créée par Frantz Reichel la première Association Sportive Scolaire).

Le Comité de Coubertin n’a plus de raison d'être. Il disparaît en 1893. Mais c'est en 1890 la reconnaissance officielle de l’Union et notamment de l'athlétisme grâce à la présence d'officiels de Haut Rang (Ministre de 1`Instruction publique etc..) pour les championnats scolaires d'Athlétisme sur le terrain du R.C.F.

2) l'athlétisme scolaire et civil

En cette année 1890 l'athlétisme se trouve donc dans une fédération multisport et elle est en but à une situation pécuniaire difficile. Mais elle a réussi à passer d'un recrutement aristocratique à pénétrer les milieux scolaires et universitaires, ceci notamment .grâce à l’œuvre de De Coubertin et au R.P. Didon.(pour l’école libre)

En 1891 il y a 32 associations d’athlétisme dans l'Union. Seuls la responsabilité civile des proviseurs, les études, les courants d'idées, les professeurs d'E.P. (formée à Joinville par enclin à l'athlétisme) les parents, le manque de terrains sont autant d'obstacles au développement de l'Athlétisme dans le milieu scolaire et les clubs civils verront leur effectif augmenter de ce fait.

Racing Club France

1882

47

1885

67

1888

53

1892

295 ( avec F. B. et Tennis)

1910

1500 ( avec F. B. et Tennis)

 

3).Développement et démocratisation de l’athlétisme

L’athlétisme se développe également grâce à l'appui du corps médical : P. Tissié - Lagrange "Physiologie des exercices du corps"1888 - Brouardel " manuel d'hygiène athlétique " - Belin du Coteau 1895 (le. 1er sous les 50" aux 400 m) , qui ont toutefois un rôle modérateur dans l’excès de la pratique.

Après avoir pénétré le monde universitaire et scolaire l’athlétisme devait se démocratiser sur 3 plans:

f) de l'U.S.F.S.A. à la F.F.A.

En 1896, naissance de la fédération des Sociétés Athlétiques de France. En 1908, cette fédération est autorisé par l'U.S.F.S.A à ajouter un P à son sigle --> F.S.A.P (P = professionnel, cette fédération admettait les prix en espèces). Elle redeviendra F.S.A.F en 1918 et disparaîtra en 1922 et officiellement en 1924.

Après avoir connu des problèmes financiers important l’athlétisme connaît au sein de l'U.S.F.S.A. une situation précaire. Car les cotisations ne suffisent pas, il faut des subventions. Et bien - sûr politique et subventions vont de paire.

Certes les statuts de l'U.S.F.S.A. sont modifiés par l’adoption en 1901 de la loi sur les associations à but non lucratif. (les dossiers sont déposés en 1901 reconnus en 1912), mais l'argent ne vient pas pour autant. Surtout que portée par l'élan patriotique et militaire l'union (comme l’Armée) est à droite alors que le gouvernement est radical.

Après un changement de bureau et de président l’U.S.F.S.A tend vers la gauche et les subsides arrivent surtout qu’en cette période trouble le gouvernement et l'armée se rendent compte que l'U.S.F.S.A. peut être utile (l'armée autorise même la participation des militaires aux sociétés civiles et aux réunions ).

Pourtant après la guerre l'U.S.F.S.A disparaît (en1920). Tous les sports à l'exemple du F.B et Rugby se séparent pour créer des Fédérations autonomes. L’U.S.F.S.A se transforme en Union des Fédérations Françaises des Sports Athlétiques qui remplit peu de temps le rôle du Comité National des Sports créé en 1908. En octobre 1920 sur 1 023 sociétés inscrites à la U.S.F.S.A., 982 se ralliaient à la création d'une fédération par sport. En novembre, 400 sociétés votaient pour la création de la Fédération d'Athlétisme.

Le 20 novembre 1920, la Fédération Française d'Athlétisme est créé sous le titre : F.F.A. et en Sous -titre : Société d'Encouragement à l'Education Physique et aux Sports (suite de la transformation de l'U.S.F.S.A.).

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II - Les transformations de l'Athlétisme

A. Apparition des épreuves

Si l'athlétisme est amateur, les professionnels existent et ils pratiquent surtout des courses de grand fond :

Léonard Hust bat le record de Spiridon Louys.

Léonard Hust, 40 km en 2 h31 mn

Les sociétés d’athlétisme professionnel fondent une Fédération des Sociétés Athlétiques Indépendantes (1896) qui dure peu. Mais c'est surtout l'athlétisme amateur qui innove. Aux J.O. rénovés du 5 avril 1896 l'athlétisme occupe une place privilégiée. Les grecs demandent l'inclusion du disque et du marathon. Et déjà en France et lors des championnats nationaux d'autres épreuves que les courses (point de départ de l’athlétisme) avaient eu lieu.

Le cross(country national de 1903 dans les bois de Saint Cloud et de la ville d'Avray.

Le Cross-Country national de 1903 dans les bois de Saint Cloud et de la ville d'Avray.

Les scandinaves imposent le javelot en 1906. Les U.S.A. les relais (depuis 1895) et les épreuves combinées (depuis 1884)

B. Sens des transformations

En partant de la classification des sports de Pierre Parlebas : co-motricité avec partenaire (P) contre adversaire (A) présence d'incertitude (I) du milieu extérieur, nous nous apercevons que l'espace dans lequel évolue l'athlète est un milieu stable et standardisé.

L'espace est normalisé et il permet par comparaison immédiate (Course) ou différée (sauts, lancers) d'établir un classement, d'établir des records. Cet espace codé - piste, aires de lancers ou de sauts - a subi des transformations au cours du temps. Mais ces transformations - du règlement, du matériel, des juges vont dans le même sens : supprimer de plus en plus sûrement la part de l’impondérable dans la réussite d'une performance pour ne laisser apparaître que la part des transformations psychomotrices à savoir les évolutions dues aux améliorations des seules qualités physiques et de la science de l’entraînement.

En plus nous pouvons faire remarquer que le recensement de l'espace - et du temps - confère à l'athlétisme un aspect spectaculaire plus important.

C Transformation du Matériel et du Règlement

a) Ies courses

La piste a été délimitée en couloir par des haies très basses, puis par des cordes et enfin par des lignes de 5 cm tracées sur la piste (celle-ci a pu faire 300 m, 333 m ou 500 m comme au J.O. de Paris avant d’être normalisée à 400 m)

La ligne d'arrivée a été matérialisée par 2 fils, 1 fil et 1 ligne, 1 faisceau optique et 1 ligne. Le chronométrage s'est fait au 5ème de seconde jusqu'au J.O. de Berlin (1936) au 1/10 de seconde et au 1/100 de seconde à Munich (1972)..

Les départs se sont faits debout. Le premier départ accroupi ("Kangoroo Start") s'est effectué en 1870 en mettant un genou et 1 main à terre. En 1888 eut lieu le premier départ appuis au sol par le Sprinter américain Sherrill, imaginé et enseigné par le plus révéré des "coaches" américains de l'époque : Michael Murphy de l'université Yale.

Il y avait jusqu’en 1925 deux types de courses de vitesse. : scratch (comme actuellement) et par handicaps (jusqu’à 10% de la distance)

Avant 1865 on courait un 140 yards (Puis 120 yards / aux 110 m h) Historique des courses

b) les sauts

Évolution du Saut en. hauteur :

Dès 1876 l'appel deux pieds est interdit. En 1900 aux JO de Paris les sauts s'effectuent sans élan .En 1930 Osborn venait caler la barre sur les poteaux ( désormais les taquets doivent se faire face). En 1940 la tête peut franchir le plan la première. En 1956 la semelle est limitée à 13 mm ("Tricherie" de Stépanov)

Évolution du Saut à la perche :

1866 : premières épreuves en Angleterre. Les perches étaient alors en frêne ou en merisier.

1908 : l'Américain Gilbert utilise pour la première fois une perche en bambou.

1948 : apparition des perches en aluminium.

1958 : les Américains lancent la perche en fibre de verre, particulièrement flexible.

c) les lancers.

Poids : 1808 : un cercle de 2,135 m de diamètre remplace un carré de 2,135 m de côté.

1809 : un madrier est placé en avant du cercle

1865 : pour la première fois le poids est lancé à partir de l'épaule.

I952 : L'Américain Parry 0'Brien innove en lançant de dos (il effectue un quart de tour supplémentaire dans sa rotation. en augmentant la vitesse du lancer, il améliore en même temps la force de propulsion).

1969  : le secteur est de 45° puis passe à 40°

1972 : l'Américain Oldfield et le Soviétique Barychnikov mettent au point la technique du lancer du poids en rotation.

signalons pour le marteau et le disque la présence d'une cage de protection.

Marteau : Le marteau dans sa version moderne est né à Oxford en 1860.

1958 : le secteur passe de 90 à 60°

1965 : le secteur passe de 60 à 45°

1970 : secteur : 40°

disque : 1906. le style moderne succède au style "classique" ou au style en vague

1958. le secteur passe de 90 à 60°

puis le secteur passe de 60 à 45°

1970 secteur: 40°

Javelot : 1906 : le javelot reposant sur une main est propulsé par la queue avec l'autre main.

1908 : style moderne, apparition du "free style" aux Jo de Londres. le lanceur tient son javelot d'une main en son milieu et le lance par dessus l'épaule après 30 mètres d'élan.

1951 : l'Américain Held, profite d'une faille dans le règlement pour inventer le javelot "planeur", plus large et d'un diamètre constant sur toute la longueur.

1952. un arc de cercle remplace la ligne droite avant de l'aire de lancer.

1954 : la Fédération Internationale réagit contre l'invention de Held en fixant les limites du diamètre de l'engin qui doit décroître progressivement à partir de son milieu ( 35 à 25 mm).

1956. l'Espagnol Salcedo lance le javelot en rotation. Morts et records battus : interdit. Cette méthode sera interdite juste avant les JO de Melbourne.

Historique des lancers

Evolution des techniques, du matériel, du chronométrage...

D. Les officiels

Nous ne retiendrons que deux exemples pour illustrer les transformations de ce corps sans qui les réunions d’athlétisme ne pourraient avoir lieu.

a) le starter

A l’origine il n'y eut pas de réglementation pour donner les départs. Même avant les J.O. de Paris en 1924 aucune décision n'était prise et seule une campagne de presse vint y remédier.

Les commandements furent premièrement anglais. "Soyez prêts" 4 à 6 secondes. FEU puis américains "A vos marques" "prêts" FEU sur un rythme rapide.

Pendant de très longues années ces 2 commandements existèrent d'où la panique des athlètes.

Ce n'est qu'en 1925 que l'A.A.A,. statua pour les 3 commandements.

b) Les officiels à l'arrivée

J.O. de Londres (1908). Le 24 juillet, Pietri Dorando finit laborieusement son marathon, tombe, marche, tombe, se relève et s'écroule à 40 mètres de l'arrivée. A ce moment l'Américain HAYES pénètre sur le stade. Émus un journaliste italien, des officiels se précipitent et relèvent Dorando, et c’est un officiel en canotier, un porte-voix à la main droite et l'athlète à la main gauche qui aide l'italien à franchir la ligne d'arrivée en vainqueur. Il fut disqualifié au profit de l'américain et n'obtiendra pas la médaille d'or mais un prix spécial de consolation offert par la reine Alexandra. Aujourd'hui. les officiels ont moins de cœur !

Dorando Pietri sur la ligne d'arrivée en 1908


III - Situation de l'Athlétisme

A. L’athlétisme français et étranger

l. C'est en 1912 sous l'inspiration du président de la Fédération Suédoise LEOPOLD ENGLAND que l'idée d'une fédération internationale fut émise. Le but était d'établir des règlements, 1a liste des records et le statut de l'amateurisme.

C'est en 1913 à BERLIN qu'elle fut créée. La "F.F.A." y adhère tout de suite. Aujourd'hui l’ I.A.A.F. compte plus de 160 pays.

2. La situation de l'athlétisme français par rapport à l’athlétisme mondial (par points de classement et non à la table) est le suivant :

En 1977 : 1 U.S.A. 22600 pts - 2 U.R.S.S.14800pts - 3 R.D.A. 7646pts -. 4 R.F.A.5881pts - 5 Pologne 5092 - 6 G.B 3776 - 7 Finlande 3118pts - 8 France 2841pts - 9 Kenya 2029pts - 10 Italie 1921pts - 11 Tchécoslovaquie 1839pts - 12 Cuba 1751pts

On se rend compte d'après ces chiffres que l'athlétisme français est loin des premières grandes nations. En effet, on peut dire que le système de détection constitue une des difficultés du sport de haut niveau. La sélection s'opérant au niveau des pratiquants déjà inscrits dans les clubs ou associations sportives, le filtre fonctionne donc sur une petite partie de la population (ce qui restreint les chances d'avoir une élite en athlétisme). de plus il n'existe pas dans notre pays un climat psycho-sociologique favorable à une motivation de réussite sportive élevée (problème de l'insertion socio-professionnelle des athlètes).

En athlétisme, l'athlète doit faire un choix entre devenir champion et s'insérer dans la vie socio-professionnelle. Les athlètes sont réalistes, ils ne comptent pas sur leurs succès sportifs pour réussir dans la vie.

En 1999 : Hiérarchie européenne toutes catégories (seniors - Espoirs - Junoirs) selon 2 critères (médailles et classement aux points finalistes) : 1e Russie - 2 Allemagne - 3 Grande Bretagne - 4 Grèce - 5 Italie - 6 Espagne - 7 Roumanie - 8 Ukraine - 9 France - 10 Tchécoslovaquie - 11 Pologne - 12 Hongrie - 13 Suède - 14 Finlande - 15 Norvège - 16 Belgique ......

B. L'athlétisme français / autres sports français

En 1949 l'athlétisme se trouve à la 10e place pour le nombre de licenciés, en 1953 10e place, en 1958 8e place, en 1963 9e place, en 1968 8e place, en 1973 8e place, en 1978 13e place.

En 1980 ("L'information municipale" - déc. 1979) : L'athlétisme se trouve à la 11e place pour le nombre de licenciés, 14e pour le nombre de clubs et 1er pour les subventions budgétaires et extra-budgétaires (l'athlétisme est le sport roi des JO, donc des possibilités de médailles).

En 1997 : L'athlétisme est la 12ème fédération olympique en France derrière respectivement : Football, Tennis, Judo, Basket-ball, Équitation, Ski, Voile, Hand-ball, Gymnastique, Natation et Tennis de table.

Comparaison des subventions versées par l’État et les collectivités locales aux sports les plus importants en terme de licenciés.

Football

36,7%

Basket ball

12,9%

Rugby

7%

Hand ball

6,3%

Athlétisme

5,3%

Natation

4,3%

Voile

3,8%

Volley ball

3,2%

Tennis

2,8%

sport de glace   1280 F / licencié
Fédération Française d’athlétisme 92 millions de francs soit 650 F / licencié
Fédération Française de volley ball 56 millions de francs soit 630 F / licencié
Fédération Française de hand ball 112 millions de francs soit 547 F / licencié
Fédération Française de basket 277 millions de francs soit 500 F / licencié
Fédération Française de rugby 123 millions de francs soit 500 F / licencié
Fédération Française de natation 75 millions de francs soit 472 F / licencié
Fédération Française de voile 67 millions de francs soit 330 F / licencié
Fédération Française de football 650 millions de francs soit 300 F / licencié
gymnastique   286 F / licencié
canoë kayak   213 F / licencié
tennis de table   173 F / licencié
équitation   113 F / licencié
judo   75 F / licencié
Fédération Française de tennis 52 millions de francs soit 46 F / licencié

source : Statistiques officielles du Ministère Jeunesse et Sports 1998

C. Evolution de l'athlétisme en France

  1949 1953 1958 1963 1968 1972 1976 1977 1978 1982 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Hommes       43630 61441 65800 60800 63900 62900 71493 92712 93908 96055 95897 97150 96 409 96 409 112641 111421 106527 112479 100253 101699 103350 102452 103530
Femmes       7166 14910 25800 27600 29100 30000 33826 47069 48909 51877 53157 55619 56 526 56 526 66 202 63322 59330 65030 62993 65308 68748 72114 75451
Total licenciés 35 214 33 138 39187 50796 76351 91600 88400 93000 92900 105365 139648 142817 147932 149054 152769 152935 161402

178843

174743 165857 177509 162946 167007 172198 174566 178981

Après une montée régulière jusqu'en 1972, l'athlétisme français chute sensiblement jusqu'en 1976. L'augmentation du nombre de licenciés après 1976 semble être due en partie à la retransmission des Jeux Olympiques de Montréal, et peut être à la médaille d'or de Guy Drut sur 110 m haies (la seule).

En 1978 : Pour la Flandre 3e place avec 5 460 licenciés. (1er Iles de France, 2ème la Bretagne)

Mais avant 1970 nous avons noté une évolution lente surtout due à l'athlétisme féminin.L'importance du nombre de licenciées féminines est passée de 14 % en 1963 à 24,50 % en 1970 pour atteindre 31,50 % en 1977.

Les 147 932 licenciés de 1995 ne reflète pas la pratique réelle de l'athlétisme, de l'entraînement et de la compétition : la Fédération Française d'Athlétisme organise pour beaucoup de non très nombreux licenciés.

Depuis 1990, on observe une certaine stagnation. La part des athlètes féminines ne cessent d'augmenter depuis les années 70 :

Années 1960 1970 1976 1978 1990 1996 1997 1998 1999 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008
% des athlètes féminines

licenciées

dans l'effectif total

11.96 24.85 31.26 32.20 31.03 35.66 36.41 36.96 37.73 37,01 36,63 38,47 39,10 39,92 41,31 42,13

% des athlètes féminines

En 1997 :

Actuellement :

Étude de l'Etat des licenciés au 31/12/1982 ( ventilation par catégorie d'âge : bleu masculin - rouge féminin )

Il existe en général une petite différence d'environ 2000 licenciés entre hommes et femmes dans chaque catégorie, exceptés chez les vétérans où les femmes sont environ 6 fois moins nombreuses que les athlètes masculins ; et chez les seniors où les féminines sont 5 fois moins nombreuses que les masculins.

Chez les hommes, les licenciés les plus nombreux sont les Seniors avec 20375. Ce chiffre peut paraître démesuré par rapport aux autres mais il s'explique par l'aspect cumulatif de cette catégorie ( on reste senior jusqu'à 40 ans). Les seniors féminines représentent à peine 25 % de l'effectif masculin ceci est dû au fait qu'à cet âge (en général) les femmes fondent leur foyer, elles ont un rôle maternel à jouer et elles passent, encore, plus de temps aux tâches domestiques que les hommes.

On constate de la catégorie Minimes à celle d'Espoirs une diminution croissante du nombre de licenciés. ce phénomène peut s'expliquer par :

Les performances atteignent ainsi des sommets qui paraissent inaccessibles au pratiquant moyen au fur et à mesure qu'il avance en âge. Celui-ci ne perçoit plus la possibilité d'accéder à l'élite et a tendance à quitter l'athlétisme pour se diriger vers un sport de loisir.

Bilan de la saison 97-98 (INFOS FFA Numéros 117 et 118 de décembre98) : 152935 licences ont été enregistrées, ce qui représente une très légère augmentation par rapport à l'an dernier. Elle est essentiellement due aux Féminines dont 9 catégories sur dix sont en augmentation et qui représente 36% du total des licenciés. Il comporte un peu plus de 2000 licences Hors stade

Chez les Masculins, seule la catégorie des Vétérans est en augmentation. L'ensemble des Vétérans Hommes et Femmes représente désormais plus de 20 000 licenciés.

Par catégories (H et F), les Benjamins, seniors et Vétérans sont en augmentation mais les Poussins, Minimes, Cadets et Espoirs sont en diminution. Les dirigeants sont également en légère diminution.

Certains avancent un effet de la Coupe du Monde de Football, sport qui accueille beaucoup de jeunes licenciés en cette rentrée à la FFF (+20% dit-elle), d'autres évoquent la baisse de la démographie mais des fédérations enregistrent une augmentation de leurs licenciés et certaines des baisses. La jeunesse s'oriente souvent désormais vers des activités de loisir plus "fun", en vogue. La fidélisation de ceux qui viennent d'abord à l'athlétisme a donc toute son importance.

Les Licenciés en 1998

  Hommes Femmes Total %
Ecole d'athlétisme 8 054 6 624 14 678 9,6
poussins 11 203 9 266 20 469 13,4
benjamins 9 749 8 928 18 677 12,2
minimes 8 288 8 031 16 319 10,7
cadets 6 882 5 714 12 596 8,2
juniors 4 948 3 413 8 361 5,5
espoirs 4 883 2 673 7 556 4,9
seniors 20 596 6 674 27 270 17,8
vétérans 16 949 3 366 20 315 13,3
dirigeants 4 857 1 837 6 694 4,4
Total 96 409 56 526 152 935 100

Chiffres au 31 octobre 1998 - Revue Athlétisme Numéro spécial 416 Décembre/Janvier 1999

" Les tendances constatées ces dernières années sont confirmées. Ce sont les vétérans qui enregistrent la plus forte poussée, au point d'avoir franchi en 1998 le cap des 20 000. Ils sont aujourd'hui aussi nombreux que les poussins. La crise des vocations se confirme malheureusement chez les hommes, où toutes les autres catégories d'âge sont en recul. Heureusement, la tendance est à la hausse chez les femmes, et ce dans toutes les catégories. Aujourd'hui, plus d'un licencié sur trois (36% exactement) est une licenciée. La féminisation de l'athlétisme, que l'on constate déjà au plus haut niveau, est en cours."

Les licenciés en 1998 par région : Ile-de-France : 29731 - Pays de Loire 9969 - Nord-Pas de Calais : 8978 - Bretagne : 8526 - Aquitaine : 7587 - Centre : 7137 - Dauphiné-Savoie : 6728 - Lyonnais : 6346 - Provence : 5983 - Midi-Pyrénées : 5281 - Languedoc-Roussillon : 5196 - Lorraine : 5194 - Côte-d'Azur : 5050 - Poitou-Charente : 4782 - Picardie 4515 - Haute Normandie : 4112 - Champagne - Alsace : 3695 - Ardenne : 3527 - Basse-Normandie : 3478 - - Bourgogne : 3430 - Franche-Comté : 2900 - Auvergne : 2577 - Martinique : 1891 - Limousin : 1695 - Réunion : 1560 - Guadeloupe : 1508 - La Corse : 842 - Nouvelle-Calédonie : 346 - Guyane : 289 - Com. territoriale : 82

 

Les Licenciés en 1999

  Hommes Femmes Total %
Ecole d'athlétisme 8961 7662 16623 10,3
poussins 11514 10690 22204 13,75
benjamins 9920 9515 19435 12,04
minimes 8564 8523 17087 10,58
cadets 6608 5752 12360 7,65
juniors 4877 3388 8265 5,12
espoirs 4747 2657 7404 4,58
seniors 21148 6891 28039 17,37
vétérans 19291 3901 23192 14,36
dirigeants 4 870 1923 6793 4,2
Total 100500 60902 161402 100

Tiré de "Athlérama 99"

Licenciés FFA en 2008 :

Femmes

Hommes

Total

11 mai 2008

75 451

103 530

178 981

 

Les différents Présidents de la FFA

Joseph Genet  1920-1937
Paul Méricamp  1937-1942
Pierre Tonelli 1942-1944
Paul Méricamp 1944-1953
René Pisticcini   assure l’intérim après le retrait du précédent 1953-1954
Raymond Sergeant  1954-1957
Pierre Tonelli    1957-1967
Henry Meley  1967-1973
Michel Marmion  1973-1985
Michel Bernard  1985-1987
Lucien André   par intérim
Robert Bobin  1987-1993
Jean Poczobut   1993-1997
Philippe Lamblin 1997-2001
Bernard Amsalem depuis 2001

 Les différents Directeurs (DTN)

Robert Bobin  

1959-1973

Christian Dubreuilh

1973-1976

Jacques Dudal  

1976-1978

Jean Poczobut 

 1978-1985

Alain Godard  

1985-1987

Alain Piron 

1987-1988

Serge Bord

1988-1993

François Juillard 

1993-1997

Richard Descoux 

1997-2001

Robert Poirier 

2001-2005

Franck Chevalier

2005_2009

Ghani Yalouz

depuis le 30mars 2009

FFA 2007-2008 :

 

 

D. La pratique de l'athlétisme

Le nombre d'adultes ayant pratiqué autrefois mais ne pratiquant plus est de 4500 (en milliers)

Le nombre d'adultes pratiquant actuellement de manière irrégulièrement est de 270 (en milliers).

Le nombre d'adultes pratiquant actuellement régulièrement toute l'année est de 710 (en milliers).

(Il faut compter dans ces derniers chiffres 550 000 étudiants ou élèves)

"Vers une civilisation du loisir ?" J'offre Dumazedier - 1972 - page 280

Origine socio-professionnelle des athlètes :

D'une manière générale on constate que les sauteurs ont un capital culturel important et un capital économique moindre, viennent ensuite les coureurs puis les lanceurs.

L'athlétisme réunit des sujets de catégories socio professionnelle assez différentes, c'est une pratique en voie de dépréciation d'après Pociello. En 1980, un sondage dans "L'expansion" indique que 4 % des français pratiquent régulièrement l'athlétisme.

Sondage effectué auprès des athlètes d'un club (Valenciennes) en 1980 concernant l'origine de la venue à l'athlétisme :

On s'aperçoit que 3 athlètes sur 20 viennent à l'athlétisme par "relation".

Vers l'Athlétisme du futur (extrait de "Athlétisme" n°389 - avril 1996 ) :

Assemblée générale de la FFA du 16 mars 1996 :

Son temps fort fut une réflexion sur l'athlétisme de demain, son développement et son évolution à l'orée du vingt et unième siècle.

Développement de l'athlétisme :

Courses hors stade :

La commission qui traitait des Courses Hors Stade a, dans ses conclusions souhaité :

Révision du statut des ligues :

souhait d'un souci de simplification de tous les textes (statutaires et réglementaires) anime les rédacteurs des documents émanant de la FFA.


IV - Athlétisme et l'aspect culturel

A. Dans le domaine des arts

L'effort athlétique n'a pas inspiré de grands peintres ou de grands musiciens comme par exemple la boxe, le cyclisme ou le rugby.

Toutefois on peut citer :

Collection Sylvain Charlet

Par contre en littérature les auteurs ont été beaucoup plus prolixes, citons :

Henry de Montherlant Le Songe
Marcel Berger Chroniques sportives
Raymond Boisset Esprit du sport
Dominique Braga 5000
Géo. Charles VIII Olympiade
Maurice Genevoix Euthymos, vainqueur olympique
Pierre Louys Les jeux Olympiques
J.M. de Heredia Les Trophées
Henry de Montherlant Les Olympiques
André Obey L'Orgue du stade
Jean Prévot Plaisirs des Sports
Georges Rozet Les Fêtes du Muscle
Y. Gibeau La ligne droite
G. Lagorce les Héroïques
Michel Bloit Micheline Ostermeyer ou la vie partagée
André Cazanave Le stade aux cents portes
Henri Chabrol La course au placer
Paul Souchon Les chants du stade
Jean Giraudoux Les notes te maximes, athlétiques et colorées
Jusserand Les Sports et Jeux d'exercice dans l'ancienne France
Gilbert Prouteau Rythme du stade
Jean Cocteau Le héros du Grand Ecart
Henri Béraud Le Martyre de l'Obèse
Paul Morand Champion du monde

des extraits des ouvrages soulignés

L'athlétisme au théâtre :

Jean-Louis BARRAULT (3ème en partant de la fin, et metteur en scène), Alain CUNY,  Jean MARAIS, Jacques DUFHILO (en dernière position dans le virage)

L'athlétisme et la musique :

L'Athlétisme au cinéma : Plus de 46 films, à ce jour, répertoriés. Parmi ceux-ci citons :

Sujet : Pour garder le commerce familial, Harry Logan participe à un championnat de marche à pied. Un certain nombre d'embuches viendront se mettre sur son chemin...

Sujet : Jim Thorpe, Indien de naissance, s'inscrit à l'université de Carlysle. Peu doué pour les études, il brille dans tous les sports et devient vite un remarquable joueur de football. En 1912, Jim participe aux cinquièmes Jeux Olympiques de Stockholm et remporte les quinze épreuves du pentathlon et du décathlon réunis. Mais, de retour aux États-Unis, on lui retire ses médailles car il a perçu un salaire en jouant dans un club de base-ball, ce qui est contraire aux lois de l'Olympisme...

Sujet : En 1896, lors des premiers Jeux Olympiques modernes qui se déroulent à Athènes, une célèbre actrice grecque accepte d'épouser le vainqueur du marathon. Elle est persuadée que son véritable amour vaincra, mais les choses ne se passent pas comme prévues... Basé sur une histoire vraie.

Sujet : L'histoire de la star de l'athlétisme est-allemand Paula Schultz

Sujet : L'histoire de Wilma Rudolph, sprinteuse américaine qui surmonta des problèmes physiques pour dominer le sprint féminin et gagner 3 médailles d'or aux JO de 1960…

Sujet : Cambridge, Septembre 1919. Le collège de Caïus accueille les nouveaux étudiants. C'est là qu'Harold réalise, pour la première fois depuis sept siècles, l'exploit de parcourir le périmètre de la cour du collège en 16 secondes. Alors qu'en Ecosse, Eric Liddell remporte un 200 m et voit sa réputation grandir Harold s'entraîne intensemment. Leur rivalité les conduira jusqu'aus Jeux Olympiques de Paris de 1924...Inspiré de faits réels, cette fresque est sans aucun doute un des meilleurs films consacré au sport. Oscar du meilleur film en 1981.

Sujet : L'histoire de Billy Mills, indien américain sorti de nulle part qui remporta le 10000 m aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964.

Sujet : La vie de l'un des plus grand athlète du siècle, Jesse Owens, "l'homme qui défia Hitler" en remportant 4 médailles d'or aux Jeux de Berlin de 1936...

Sujet : Le parcours de Gail Devers, qui affronta un mystérieux mal avant de devenir championne olympique du 100 m à Barcelone en 1992...

Sujet : L'histoire vraie du coureur de fond éthiopien Haile Gebreselassié, champion du monde et champion olympique...

Sujet : Ce film retrace la fulgurante et trop brève carrière du recordman américain, Steve Prefontaine, mort bêtement dans un accident de voiture en 1975 à l'âge de 24 ans.

 Les caricatures :

A travers leurs dessins, les caricaturistes ont apporté leur regard, infiniment humain, sur la légende de l’athlétisme et de ses héros. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :

Ø      Le caricaturiste Américain, Fred Murray, médaillé de bronze au 110 mhaies des Jeux d’Anvers  et ancien recordman du monde, a publié en 1920 quelques dessins humoristiques.

Ø      Luc Vincent qui a brillamment illustré de ses caricatures le livre de Loys Van Lee « L’athlétisme, sport pur » en 1945.

Ø      Plus proche de nous, notons les très  beaux dessins humoristiques de Dero dans le livre de Robert Parienté « La fabuleuse histoire de l’athlétisme » Edition de 1978.

 

Le 3000 m

Le Cross-country

Les haies

 

La hauteur

La hauteur

Le saut

Le poids

La perche

Fred Murray – dessins publiés dans le Miroir des Sports N°16 du jeudi 21 octobre 1920

B. L'athlétisme et les journaux

Aux débuts de l'athlétisme les journaux ont, comme dans d'autres domaines, joué un rôle prépondérant quant à la propagation de ce sport.

En 1889 apparaît un hebdomadaire "Le petit journal" qui a organisé plusieurs courses pédestres.

Le 5 avril 1890 le 1er journal sportif français est fondé par MM. de Pallissaux et Paul Champ : "Les Sports Athlétiques"

En 1900 "l'Auto Journal", qui devient "L'Auto" en 1903 voit le jour sous la direction du futur organisateur du Tour de France, Henri Desgranges (né en 1865). Avant cela citons un magazine très important pour le sport, apparu en 1897 : "La vie au grand Air". Ces journaux ont aidé l'athlétisme à démarrer.

Avant cela citons un magazine essentiel pour le sport, apparu en 1897 : « La vie au grand Air ». Ces journaux ont aidé l’athlétisme à démarrer

1912 - 1913 : 48 numéros du journal "Fémina"

1920 : "Le Miroir des Sports "(1920 - 1939 / 1941-1944)

Mai 1922  revue mensuelle  "Très Sport"

Entre 1918-1922: Ignorée du mouvement sportif, des femmes créent leurs propres revues "Les Sportives", leurs propres fédérations. Un sacré combat ! Citons également "La femme sportive" un mensuel de la Fédération des Sociétes Féminines Sportives de France. Egalement durant ces années folles : "Education physique et sports féminins", "Les Forces nouvelles".

Match : l'intran : le plus grand hebdomadaire sportif (1926 à 1940)

Au début des années 30, on notera égalementla présence des journaux sportifs suivants : "Le Sporting" - "Paris-Midi"."Sport" revue de la Fédération sportive travailliste (83 numéros).

1946 : "Miroir du Sprint" (1946-1971)

1951 : "But et club"

1956 : "Miroir des Sports" (1956-1968)

1963 : La revue AEFA : revue de l'Amicale des entraîneurs français d'athlétisme est vendue sur abonnement (aujourd'hui environ 4000), elle a été créée en 1963 (N°1 en janvier 1963). A la même période naissance de la revue "Athlétisme" (revue officielle de la Fédération Française d'Athlétisme) distribuée à chaque club affilié FFA.

Dans les 70-80, après des essais peu fructueux du style "Athlétisme magazine", ce sport n'était traité que dans des rubriques de journaux sportifs. L'athlétisme n'était plus un sport qui faisait recette pour permettre les groupes de presse de créer des hebdomadaires spécialisés.

En 1972, création de la revue "Spiridon" par Noël Tamini.

Avec la naissance de la Coupe du monde en 1977 et des 1er championnats du Monde en 1983, les médias s'intéressent de plus en plus à ce sport, d'autant plus que certains athlètes deviennent des stars : Lewis, Budka, ....

En mars  1977, Raymond Pointu crée avec quelques amis la revue « Courir » qui durera une dizaine d’année.

En avril 1983, d’après une idée de Jean Boully, Jean-Jacques Voisin crée un mensuel « Jogging International » consacré à la course à pied de fond et aux marathons.

En mars 1989 le n° 1 de « VO2 magazine » sort en presse (environ 40 000 exemplaires). Il existe également «  Vo2-marathon » : toute la course hors stade et le cross-country. - « Vo2-athlétisme » : le A à Z de l’athlétisme sur piste. -  « Vo2-endurance » : toute la course en nature, les raids, les trails, la course d’orientation, les courses d’ultrafond et même le cani-cross.

En 1996 "Coureurs le Francilien de la course à pied" : uniquement sur abonnement.

"Le Francophone" le journal de l'Association Sportive Culturelle Francophone - ASCF Gagny

Fin mars 1998 est paru le numéro 1 d'une nouvelle revue d'athlétisme, Athlé Magazine. Chaque mois, la rédaction fait vivre les grands moments de l'athlétisme et découvrir les stars d'hier, d'aujourd'hui et de demain. En vente en kiosque (25F).

Athlérama : bilan complet de la saison écoulée sur piste et sur route, c'est un excellent ouvrage de statistiques et de palmarès. en vente tous les ans à la FFA.

"Jogging magazine" - "VO2 Athlétisme " - " Mieux Courir".....

L'écho des stades : numéro 1 - mars 1999 - L'athlétisme du Nord - Pas de Calais - arrêt en 2001

En 2001 sortie du magazine de course à pied et marathon « Running Attitude », en kiosque le 15 de chaque mois.

Revue Zatopek: : 2007 - 4 numéros par an

Runner's world France : N°1  lancé en avril mai 2008

 


Bibliographie et Ouvrages consultés

Bandeville Maurice : "L'athlétisme pour tous" 1948

Bourdon Georges : "Encyclopédie des sports" 1924 - "Comment les sports athlétiques ont été introduits en France" (conférence faite à l'Ecole des Hautes Etudes Sociales en 1906)

Charles Géo : "Les références de l'Athlétisme dans les lettres et les arts"

Le Flochmoan J. : "La Genèse des sports"

Meyer Gaston : "Les tribulations d'un journaliste sportif" 1978

Marchand Robert : "Les athlètes sur le stade" - 1944

Parienté Robert : "La fabuleuse histoire de l'athlétisme" - 1996 - Editions de la Martinière (Super !)

Parlebas Pierre : EPS 125 et 126 "L'espace psychomoteur en athlétisme"

Prouteau Gilbert : "Anthologie des textes sportifs de la littérature" - 1948

Simon J. P. : Essai ou introduction de l'athlétisme en France. A la recherche d'une voie originale - Mémoire I.N.S.E.P. - 1972

Van Lee Louys : L'athlétisme "sport pur" - 1945

Pociello Christian : "Sports et société" Approche socio culturelle des pratiques - Editions Vigot - 1987

Violaine Vanoyeke - La naissance des J.O et le sport dans l'antiquité - Les belles lettres Collection Relia 1992

Robert Parienté - La légende de l'athlétisme - Editions Liber 1997

Chronique du XXème siècle - France Loisir - 1998

Athlétisme : Dieux et Déesses -Editions Messidor - mai 1991

Séoul 88 : Les grandes heures des 24es J.O d'été -Editions Solar - 1988

Dominique Grimault -Les Jeux Olympiques d'Athlanta 96 - France Loisirs - 1996

Noël Tamini - La Saga des Pédestrians (35 siècles de la légende des pédestrians : la grande histoire de la course à pied) - Tome 1 De la nuit des temps à 1896 - Editions Edior - 1997

Reichel et Mazzuchelli - Les sports athlétiques - 1895

L'épopée des Jeux Olympiques 1896-1992 - sous la direction de Maurice Vidal - Editions Messidor 1992

Athlétisme : Qui est la plus grande championne de tous les temps ? - Les héros de stade - André Halphen - Editions du Stade - Juillet 1999

Parienté Robert - Guy Lagorce : "La fabuleuse histoire des Jeux Olympiques" - 1992 - Editions de la Martinière

Alain Monestier : "Les Conquérants de l'Olympe" Naissance du sport moderne - 1996 - Albin Michel

Gaston Meyer - L'Athlétisme - Domaine du sport - 1966

Georges Vigarello - Une histoire culturelle du sport - "Techniques d'hier et d'aujourd'hui" - Editions Robert Laffont S.A. , et Revue EPS - 1988

Michel Bouet - Signification du sport - Editions Universitaires - 1968

Florence Pizzorni Itié : "Les Yeux du Stade - Colombes temple du Sport" - Musée d'art et d'histoire de Colombes - Editions de l'Albaron - 1993

Marie-Thérèse Eyquem : Pierre de Coubertin, l'épopée olympique. Editions Calman-Lévy - 1966

Encyclopédie des sports - Larousse - 1961 - sous la direction de Jean Dauven

Joies de l'athlétisme - sous la direction de Pierre Salviac - Hachette - 1978

Revue AEFA n°157 (janvier - Février - Mars 2000)

Loys Van Lee - L'Athlétisme "Sport pur" - Editions Vigot frères - 1945

Encyclopédie Générale des Sports et Sociétés Sportives en France - 1946

Encyclopédie des sports modernes - L'Athlétisme en 3 volumes - Editions Kister Genève 1956

A voir également :

HISTORIQUE DES DIFFERENTES DISCIPLINES ATHLETIQUES Sylvain Charlet

L'ATHLETISME FEMININ Sylvain Charlet

L'athlétisme chez les grecs Sylvain Charlet


 

Joseph Guillemot (France) JO Anvers 1920 - Or 5000 m

scharlet@nordnet.fr

Féchain - Athlétique - Club

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mise à jour le  19 septembre 2012