Dans l’antiquité

L'athlétisme moderne est sans conteste issu des sports pratiqués dans l'Antiquité. Parmi ceux-ci les jeux olympiques antiques tiennent une place particulièrement importante.

L’athlétisme chez les grecs

La création des Jeux est très ancienne. Dés le II millénaire, à l’occasion des grandes fêtes dans la Crète minoenne, des concours opposaient des jeunes gens de la cité, garçons et filles. La course à pied connaissait alors un grand succès. Elle demeura ensuite l’une des disciplines reines lors des grands jeux helléniques. Les grandes manifestations panhelléniques ont une  origine religieuse, elles sont liées aux vieux cultes Chthoniens du sol et de la végétation. Cette origine des jeux et concours placée dans un contexte sacré se vérifie spécialement à Olympie.

 Pausanias dans sa « Périégèse » fait remonter l’origine des Jeux à Héraklès (un Dactyle Idéen nommé aussi Curète), gardien du temple de Kronos, dans la province de l’Elide, entre 2500 et 2300 ans avant J.C. Héraclès proposa à ses jeunes frères (Peoneos, Epimèdes, Iasios et Idas) une course à pied qui verrait le vainqueur couronné d’un rameau d’olivier sauvage. Il nomma alors Olympiques les jeux qu’il venait d’inventer et décida qu’ils se renouvelleraient tous les cinq ans, parce qu’ils étaient cinq, ses frères et lui. Parmi ceux qui y auraient triomphé, on trouve Apollon battant Hermès à la course. Ces jeux furent cependant éphémères.

En 1450 ans avant J.C l’Idéen Clymenos fils de Cardis, descendant d’Héraclès Ideen, fit de nouveau célébrer les Jeux à Olympie. Il y érigea un autel à la gloire des Curètes et à son ancêtre Héraklès. Par la suite Endymion assura l’organisation des concours.

Pélops, environ 1350 avant JC, fils de Tantale tenta de prolonger cette œuvre mais en vain (il fit célébrer les Jeux en l’honneur de Zeus Olympien). Le célèbre Hercule, fils d’Alcimène reprit, plus tard l’ouvrage sans plus de succès.

 

Carte de la Grèce à l’époque Archaïque

 

On observe alors une longue interruption jusqu’en 884 avant Jésus-Christ lorsqu’un roi d’un canton de l’Elide, Iphitos, restaura à nouveau les Jeux qui allaient être célébrés tous les quatre ans en l’honneur de Jupiter. En accord avec le roi de Sparte : Lycurge ; Iphitos fit décréter la neutralité de l’Elide placé sous la sauvegarde de tous les grecs ; durant les fêtes aucune armée ne pouvait pénétrer cette terre sacrée. Le soldat pris en flagrant délit était condamné à une amende de deux mines (120 livres). Cette trêve ne fut violée que deux fois.  On note une interruption des Jeux en 862.

Chaque ville grecque possédait ses fêtes dont quatre grandes solennités réunissaient tous les habitants : les jeux pythiques ou de Delphes (à partir de 586 avant JC) dédiés à Apollon, les jeux isthmiques ou de Corinthe en l’honneur de Poséidon (à partir de 589 avant J.C.), ceux de Némée (près d’Argos) dédiés à Héraclès et ceux d’Olympie.

Stade de Delphes – Photo David Meschino

A Olympie, c’est à partir de 776 que l’on commence à compter les Olympiades. Le polygraphe Timée de Taormine date en effet le début de la restauration des anciens jeux héracléens par Iphitos à cette période. Pour la première fois en 776 avant J.C., le nom du vainqueur sera inscrit sur un registre public : Ce sera Coroebos l’Eléen (ou Koroibos, berger ou cafetier à Élis), qui remporta le prix à la course du stade, seule épreuve athlétique de l’époque. Couvert de couronnes de laurier, il eut droit au chant des poètes (le péan), aux statues en marbre, et son nom fut gravé à Olympie

 La date de ce rassemblement sacré pouvait varier de fin juillet au début septembre. Les participants devaient être présents douze mois avant les Jeux, pendant la période précédant l'ouverture de l'olympiade ils se soumettaient à un entraînement de dix mois suivi d'un stage de trente jours à Elis,.

Selon la tradition les Jeux ne durèrent qu’une seule journée jusqu’en 472 avant Jésus Christ, puis la durée fut portée à cinq jours (course le premier jour, pentathlon le deuxième, lutte, pugilat, pancrace le troisième, épreuve pour les jeunes le quatrième, course de chars le cinquième). Près de soixante mille spectateurs y assistaient ; les vainqueurs  étaient considérés comme  des demi-dieux..

Les athlètes qualifiés prêtaient serment de respecter les règlements olympiques. Les représentants des différentes cités grecques étaient au nombre de 13 dont dix pour les adultes et trois réservés aux jeux des enfants.

Le programme était alors composé de six concours en un seul jour : le stade (course de vitesse), la lutte, le pugilat, la course de chars, le javelot et le disque. Puis à l’époque classique ( 480-400 avant J.C.) on y ajouta  une seconde journée réservée à la course à pied, le stade (192 m), le diaulos (x parcours), le dolichos (demi-fond).

La distinction était remise le troisième et dernier jour des jeux..... Extrait paru dans "L'athlétisme à travers les siècles".

Sources bibliographiques :

  

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